L’état actuel de la réglementation ne permet pas aux candidats à la franchise d’évaluer le risque associé à l’investissement dans un concept de franchise et donc de signer leur contrat en connaissance de cause.
En n’imposant pas aux têtes de réseau de communiquer à leurs futurs partenaires le taux de réussite de leurs franchisés, on peut même affirmer que la réglementation favorise leur opportunisme.
En effet, la principale raison qui incite les entrepreneurs à investir dans un commerce franchisé est basée sur un argument déclaré trompeur par les plus hautes autorités de la franchise aux USA (2) (3) : « Selon l’AFE, après cinq ans d’activité, seulement la moitié des entreprises est encore en vie. Pour Chantal Zimmer, Déléguée générale de la Fédération française de la franchise, ce taux grimpe à 80% dans le cas des entreprises franchisées. Un taux de réussite plus important, voilà donc le premier attrait de la franchise. » (1)
Interrogée à plusieurs reprises sur les études françaises qui étayeraient ce taux de réussite en franchise de 80%, la Fédération Française de la Franchise n’a jamais répondu.
L’expérience montre qu’en l’absence d’information précontractuelle sur le taux de réussite des franchisés du réseau qu’il projette de rejoindre, le futur franchisé signe son contrat en pensant que ce taux de réussite est conforme à celui du secteur … ce qui est loin d’être le cas dans de nombreux réseaux (4).
(1) GUIDE DE LA FRANCHISE, page 10 de l’édition 2019
(2) https://rodolphegalydejean.files.wordpress.com/2016/06/sba_franchise_defaults_study_oig.pdf
(3) https://rodolphegalydejean.files.wordpress.com/2016/06/ifa_message.pdf
(4) https://franchise-et-transparence.fr/attention-aux-franchiseurs-qui-dissimulent-le-taux-de-reussite-de-leurs-franchises/