La franchise est souvent présentée comme un partenariat gagnant-gagnant dans lequel le franchiseur ne peut se développer au détriment de ses franchisés.
L’expérience montre que dans certains réseaux c’est loin d’être le cas.
Ainsi, dans le réseau LA PATATERIE, entre 2011 et 2015, le CA réseau (=CA de l’ensemble des franchisés) a augmenté de manière importante alors que le CA moyen des restaurants franchisés par année d’ouverture a fortement diminué. Par exemple, entre 2011 et 2015, le CA des franchisés qui ont rejoint LA PATATERIE en 2010 a diminué de 36% alors que, dans le même temps, le CA du réseau a augmenté de 66% (cf tableau ci-dessous).
On observe le même phénomène pour tous les restaurants ayant ouvert en 2009 et 2013, années pour lesquelles nous avons pu récupérer les CA réalisés par les restaurants de l’enseigne (cf Evolution du CA annuel moyen des franchisés la Pataterie).
Romain Bolot a rejoint le réseau en 2011 sans être informé de la chute du CA des restaurants qui ont ouvert avant qu’il ouvre le sien. En 2015, devant l’absence de rentabilité de son affaire, il a assigné son franchiseur en justice. Malheureusement, il a été débouté. Car, aujourd’hui encore, un franchiseur peut en toute légalité dissimuler l’état financier de son réseau à ses futurs partenaires. Consultez la revue de presse des actions entamées par les franchisés contre leur franchiseur.
En octobre 2017, la tête de réseau a été placée en redressement judiciaire et en novembre 2017, elle a été reprise par le tandem d’investisseurs Verdoso-Smartholding.
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